Le 30 octobre 1900, le Wiener Concertverein donne son concert inaugural au Musikverein sous la direction de Ferdinand Löwe. Celui-ci a dirigé l’ensemble pendant un quart de siècle, avant de céder sa place à une lignée de chefs prestigieux, dont Furtwängler, Swarowsky, Karajan et plus récemment Philippe Jordan. L’ensemble, qui a adopté son nom définitif de Wiener Symphoniker en 1933, présente à Vienne ses propres séries de concerts symphoniques et de musique de chambre, tout en participant aux saisons symphoniques du Musikverein et du Konzerthaus. Il est aussi l’orchestre en résidence du Festival de Bregenz depuis 1946 et participe aux productions lyriques du Theater an der Wien. Au cours de son histoire, la phalange a créé nombre d’oeuvres aujourd’hui bien ancrées dans le répertoire symphonique. FERMER

En l’espace de quelques saisons, Petr Popelka s’est imposé comme l’un des chefs les plus inspirants de la jeune génération. Ce natif de Prague commence sa carrière musicale comme contrebassiste à la Staatskapelle de Dresde, mais se tourne vers la direction dès 2016. Lauréat du Prix Neeme Järvi du Gstaad Academy en 2017, il devient le tout premier chef en résidence de l’Orchestre de l’Elbphilharmonie en 2019. L’année suivante, il est nommé chef attitré de l’Orchestre de la Radio Norvégienne. Depuis l’automne 2022, il assume en outre la direction de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Prague. Le musicien tchèque est aussi très apprécié comme chef invité par de nombreuses formations de renom et dirige également des productions lyriques. Il fait en outre valoir un talent de compositeur. FERMER

La Salzbourgeoise Julia Hagen a fait ses études au Mozarteum de sa ville natale et à l’Université des arts de Vienne auprès de Heinrich Schiff. Elle s’est ensuite perfectionnée à Berlin et à la Kronberg Academy. Entre 2014 et 2016, elle participe aussi à la «Classe d’Excellence» de Gautier Capuçon. Lauréate du Prix Nicolas Firmenich du Verbier Festival Academy, la jeune Autrichienne compte aujourd’hui parmi les artistes les plus en vue de sa génération. Après des débuts au Brucknerhaus de Linz à l’âge de 14 ans, la violoncelliste répond à de nombreuses invitations de la part des orchestres les plus prestigieux. Dans le registre de la musique de chambre, elle entretient un partenariat de longue date avec la pianiste Annika Treutler, tout en se produisant avec nombre d’autres interprètes de renom. FERMER

Passé le cap de la cinquantaine, Dvorák a franchi l’Atlantique pour prendre la
direction du Conservatoire national nouvellement créé à New York. Durant ce
séjour américain (1892—1895), il a composé quelques-unes de ses plus belles
oeuvres, dont la «Symphonie du Nouveau Monde» et le Concerto pour violoncelle
en si mineur. Cette oeuvre sombre et intense traduit le mal du pays dont
souffrait alors le compositeur tchèque, qui a préféré remplacer la brillante conclusion
initiale par une coda méditative.

Avec «Don Juan», Strauss a réalisé un véritable coup de maître! Dès sa création
en 1889, ce poème symphonique a été propulsé au rang de chef-d’oeuvre et
son auteur considéré comme le compositeur allemand le plus progressiste
depuis Wagner. L’ouvrage s’inspire d’un texte du poète romantique Nikolaus
Lenau. Il brosse le portrait d’un héros bien peu semblable à celui que Da Ponte
avait proposé à Mozart. Le désir, la possession et le désespoir sont les trois
mots clés qui résument la trajectoire de cette oeuvre en un seul mouvement,
cependant divisé en différents épisodes correspondant à l’évolution psychologique
du héros.

«Till l’Espiègle» est le cinquième et le plus court des poèmes symphoniques de
Strauss. Cette oeuvre composée en 1885 est inspirée des frasques de Till
l’Espiègle, un paysan agitateur ayant vécu dans le nord de l’Allemagne au
XIVe siècle. Des récits ont en par la suite fait un personnage débonnaire toujours
prêt à jouer des tours à la noblesse. Strauss s’en est saisi pour composer
un conte musical basé sur la forme ancienne du rondeau avec une alternance
couplets-refrain, qui fait valoir une orchestration brillante et un remarquable
sens dramatique. Le but du compositeur était bien de faire rire le public!