Fleuron musical du centre de l’Angleterre, le City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO) est aussi l’une des meilleures phalanges au monde. Depuis son concert inaugural dirigé en 1920 par Sir Edward Elgar, la formation n’a cessé d’étendre son rayonnement qui s’est confirmé dès les années 1980 sous la conduite de Sir Simon Rattle et ses successeurs Sakari Oramo, Andris Nelsons et Mirga Gražinyte-Tyla. En poste de 2016 à 2022, cette dernière est maintenant première cheffe invitée. Le CBSO fait partie d’une grande «famille musicale» qui comprend aussi plusieurs choeurs et un orchestre de jeunes. Cette communauté artistique propose un large éventail d’activités allant de concerts symphoniques à des ateliers pour enfants, en passant par des projets communautaires de quartier ou des soirées de jazz. FERMER

L'approche musicale sensible de Kazuki Yamada fait de lui un chef d'orchestre invité très demandé pour des concerts, des opéras et des représentations chorales dans le monde entier. Il a attiré l'attention internationale pour la première fois en 2009, lorsqu'il a remporté le premier prix du 51e Concours international de jeunes chefs d'orchestre de Besançon. Depuis, il se produit avec les orchestres les plus renommés d'Europe, mais aussi d'Amérique et d'Asie. Depuis ce printemps, il est chef d'orchestre et conseiller artistique du City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO). Outre ses obligations à Birmingham, Yamada est également directeur artistique et musical de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Né à Kanagawa, au Japon, il continue à travailler et à donner des concerts dans son pays natal, où il est Principal Guest Conductor du Yomiuri Nippon Symphony Orchestra. FERMER

"Louis Schwizgebel fait de Liszt un événement", titrait la NZZ en 2018 après les débuts du pianiste à la Tonhalle Maag - d'ailleurs à l'invitation des Migros-Pour-cent-culturel-Classics. A cette époque, le jeune Suisse n'était plus un inconnu depuis longtemps parmi les fans de musique classique. Après avoir remporté des concours à Genève et à New York, il avait réussi à percer en remportant le 2e prix du concours de piano de Leeds ; un an plus tard, il était admis dans le programme de promotion très convoité "New Generation Artists" de la BBC. Entre-temps, Schwizgebel est chez lui en tant que soliste dans le monde entier : en Europe de toute façon, mais aussi aux États-Unis, en Chine et à Singapour. Son premier CD, qui contient des œuvres de Liszt, Ravel et Holliger, a déjà fait sensation. Dans les années qui ont suivi, il a enregistré des concertos pour piano de Beethoven et de Saint-Saëns, ainsi que des sonates tardives pour piano de Schubert. FERMER

Prokofiev doit à Nicolas Tcherepnine — son professeur de direction au Conservatoire de Saint-Pétersbourg — la découverte du répertoire classique, peu prisé dans la Russie du début du XXe siècle. En 1916 —17, Prokofiev entreprend d’écrire une symphonie dans l’esprit d’un Haydn transposé dans le temps présent, qui aurait «conservé son propre style tout en absorbant ce qui est nouveau». Il n’a pas non plus caché son désir de voir sa symphonie devenir «un classique». Un souhait exaucé, puisque cette brève et pétillante symphonie en quatre mouvements reste depuis sa création en 1918 une oeuvre très appréciée.

Cinq concertos pour piano occupent une place centrale dans le catalogue de Saint-Saëns. Il a composé le deuxième d’entre eux en 1868, pour les débuts parisiens de son ami chef d’orchestre Anton Rubinstein. Le compositeur français a livré cette commande en l’espace de dix-sept jours et a lui-même pris place au clavier lors de sa création. L’ouvrage se distingue par la brillante cadence qui ouvre le premier mouvement et par l’absence de mouvement lent. Celui-ci est remplacé par un espiègle Allegro scherzando qui n’est pas sans rappeler Mendelssohn, dont Saint-Saëns était un fervent admirateur.

De nombreux compositeurs russes, dont Borodine, Balakirev et Moussorgski, ainsi que leur compagnon de route Nikolaï Rimski-Korsakov, ont été fascinés par le monde de l'Orient. L'œuvre la plus célèbre du dernier nommé est basée sur des épisodes des «Mille et une nuits»: pour sauver sa vie, la princesse Shéhérazade – incarnée par le violon solo – raconte nuit après nuit une histoire au cruel sultan. La suite orchestrale de Rimski-Korsakov n'est pas seulement un festival de couleurs sonores et de solos instrumentaux spectaculaires. Elle concilie aussi les besoins d'une succession d'images opulentes avec des structures symphoniques.

En 1936, Rachmaninov a failli poser définitivement sa plume, découragé par le tiède accueil réservé à ses dernières compositions. Le début de la guerre l’a décidé à quitter l’Europe pour rejoindre les Etats-Unis. Il y a retrouvé le goût pour l’écriture en composant une nouvelle pièce orchestrale en trois mouvements. Ces «Danses Symphoniques» sont l’ultime ajout au catalogue du musicien russe, qui a ponctué l’ouvrage de nombreuses citations d’oeuvres antérieures et de chants liturgiques, dont le «Dies Irae» qui l’a fasciné toute sa vie durant. Il y a aussi inclus une belle mélodie de saxophone, allusion au jazz américain.